excellente idée ! parce que parler dans ces cas-là ça fait toujours du bien, garder pour soi c'est toxique
D'ailleurs, c'est pas pour me faire de la pub, mais justement, voyant que les gens étaient complètement paumés dans le deuil de leur animal, je me suis formée un peu et j'ai créé des séances de soutien au deuil de l'animal car les psys du coin refusent de recevoir les gens pour ça, les médecins généralistes les foutent sous cachetons et basta (mais ça n'est que reculer pour mieux sauter), et les vétos n'ont "pas que ça à faire"... il suffit que l'entourage ne soit pas très malin et ça donne des "mais c'était qu'une bête" ou "ça va, tu vas pas pleurer pour une bête quand même"... (ce à quoi j'ai toujours envie de répondre "pauvre c*n" car ils ne se rendent pas compte ces gens-là du mal qu'ils font en prononçant ces phrases)
donc bon si jamais vous avez besoin ou que vous connaissez quelqu'un qui aurait besoin, parfois parler à un inconnu c'est plus facile qu'à son entourage, alors je suis là pour ça
http://murielchevalier-comportementalis ... animal.php
moi j'ai perdu 2 chats et 5 fufus à moi et une fufute en famille d'accueil : Isidore, Nina ; Hagrid, Hadya, Havane, Feust, Juju et Pelote. Et aussi 2 tortues de Floride, Basile et Rosita, et un poisson rouge (on l'a eu presque 20 ans), Rackam le Rouge ! et une coccinelle aussi, cocci-chérie (oui je suis bizarre j'avoue). Et un crapaud, Musclor. Roh la la ce que je l'aimais celui-là, c'était mon pote du jardin, il me suivait partout, on s'amusait bien ! (j'étais fille unique, pas de cousin-cousine, pas de copains-copines avant mes 9 ans donc les bestioles ont été mes premiers amis)
Mon 2ème chat, Nina, c'était comme mon frère, c'était mon âme-soeur chat, quand il est décédé, il avait 16 ans, je l'avais eu j'avais 14 ans, alors j'avais passé plus de la moitié de ma vie avec lui, le vide a été immense, mais quand j'ai perdu mon 1er fufu Hagrid, qui avait presque 8 ans, c'est un tsunami que j'ai pris en plein cœur.
Mon dernier deuil remonte à 5 mois (mon Feust le 26 octobre et mon Juju le 2 novembre) et quand je pense à eux (chaque soir, en regardant les étoiles, je leur dis bonne nuit à toutes mes petites étoiles), mon coeur loupe encore un battement.
Quand Hadya est morte, j'ai cru que je ne pourrai plus jamais aimer, c'est comme si on m'avait arraché le cœur de la poitrine.
Havane ça m'a paralysée, j'ai mis des jours à la pleurer, j'étais figée.
Pelote c'était une immense colère, c'était même de la rage ! j'avais envie de débarquer chez son abandonneuse et de lui péter la tronche, de la faire souffrir autant qu'elle avait souffrir Pelote, parce que cette pauvre bête était morte de chagrin, et d'avoir bouffé de la m*rde toute sa vie chez eux. C'était de mauvaises personnes qui n'ont pas bien pris soin d'elle et qui s'en sont débarrassés comme une vieille chaussette quand elle a été gênante, mais elle, elle n'a jamais cessé de les aimer !
Feust et Juju c'était comme un cauchemar, comme si j'allais me réveiller et que tout ça n'était pas réel.
Moi l'euthanasie je préfère qu'elle soit "subite", qu'on prenne la décision et qu'on le fasse tout de suite.
Mais alors ce rendez-vous pour l'euthanasie, c'est la pire torture au monde selon moi : on est là, à la maison, ta bête avec toi et dans 3h on va aller chez le véto pour la tuer.... mais what ??? moi ça me rend malade à chaque fois, au sens littéral du terme, je ne sors pas des toilettes de la journée. Cette attente est abominable
Pelote et Juju sont morts à la maison et ça c'est ce que je souhaite à toutes les bêtes et à chaque famille : mourir chez soi, dans son confort, sa dignité, sans peur ni stress.
ça serait génial si les vétérinaires acceptaient de se déplacer pour les euthanasies mais très peu le font.
Moi après j'ai besoin de m'entourer, tout de suite : généralement le soir-même j'ai besoin de voir mes parents ou mes meilleurs amis.
Pour Hagrid, j'ai vu ma meilleure amie le soir-même (c'était le jour de son anniversaire la pauvre), pour Hadya on est allés manger chez mes parents, pour Havane, j'avais une copine à la maison quand je l'ai appris (elle était seule pauvre poulette, c'est la seule que je n'ai pas pu accompagner, elle a fait un arrêt cardiaque chez le véto), pour Feust, ma meilleure amie est venue à la maison et on a fait soirée télé et pour Juju et Pelote ils sont décédés à la maison donc c'était différent.
Et ensuite je me replie sur ma famille proche : mon homme et mes bêtes. J'ai beaucoup de mal à partir de la maison ou à les voir partir de la maison car j'ai l'impression qu'une fois la porte passée, ils ne seront plus là. J'angoisse énormément. (j'ai des soucis d'anticipation négative donc en gros je me conditionne négativement encore plus vite qu'un chien)
Et oui comme toi Iza, après un décès, j'ai tout le temps peur que les autres meurent, je psychote tout le temps c'est une horreur.
Je n'arrive plus à travailler, à me concentrer, à rien pendant plusieurs semaines ensuite. Mon corps fait n'importe quoi : le sommeil c'est le bazar, je suis malade, je suis vraiment mal. (je somatise aussi beaucoup ! youpi)
Mais je suis d'humeur positive malgré tout, généralement. donc je multiplie le positif pour contrebalancer ces ténèbres qui essaient de m'emmener vers le fond.
J'ai mes petits moments de "culte" mais point trop n'en faut, sinon après on est absorbés par cette spirale de la douleur et pour s'en sortir c'est très très dur. Donc quand ça va vraiment pas bien, je compense. Par exemple pour Juju et Feust, dès que ça n'allait pas bien, je fonçais faire un gros câlin à Laga ou Sheepy (ils ont eu triple dose de câlin du coup et ils en avaient bien besoin eux aussi, surtout Laga, ça a été très dur pour lui) ou je me mettais la tête dans un bouquin pour me changer les idées.
Mais chacun est différent, on ressent tous les émotions différemment et chaque deuil est différent car chaque relation est unique.